L'art de la guerre, vol.1

Bon, comme Témudjin il avait annoncé au début que le Rassemblement était un moyen d'échanger des connaissances, autant s'y mettre, je me lance parce que chuis un peu sur les nerfs et qu'il me faut décompresser en divulguant mon savoir. Peut-être qu'en s'activant et en faisant des manoeuvres, les personnes préposées à la confection des amuses-gueules, sous la vision de notre détermination, elles vont comprendre qu'il faut le nourrir, tout ce ramassis de guerriers.

Pour ma part, je vais voir à dispenser un cours sur le maniement des armes d'hast, et si des volontaires désirent se joindre à l'exercice, qu'ils se fasent connaitre, ou alors il suffit qu'ils s'invitent avec leur lance. On sera poster un peu plus loin, j'crois que l'Ingénieur il a appelé le terrain m-4. N'ayez pas peur, je me formaliserai pas sur vos tenues ou sur l'état de votre lance.
Après quelques pas, arrivé à l'endroit qui est dégagé pour permettre de se mouvoir avec les armes biens encombrantes

Euh...pour les petits malins qui douterait de ma compétence, sachez que je suis exercé dans le maniement de la hallebarde, que je suis passé première-classe dans le corps des gardes-suisses. Alors même si il existe des péluts mieux affutés que moi, et qui ont déjà eu l'occasion d'embrocher du colon, ça m'est égal. Car le but, c'est faire comprendre que c'est pas la peine de tuer les gens avec des coups précipités, il suffit de montrer une certaine patte artistique en assénant des coups contondants, un bon rossage et l'enquiquineur ira volontairement traîner ses guêtres ailleurs.

Et oui, parce que le premier secret des armes d'hast, vos lances métalliques et autres, c'est de générer de la DISSUASION!
Or la dissuasion, ça fait une bonne part du boulot, y'a qu'à voir les empires qui ont prospéré avec. Les soviétiques, ils ont duré un peu moins d'un siècle, parce qu'ils avaient la dissuasion nucléraire. C'est vrai que ça fait pas tout, mais nous, au Vatican, cette année c'est le 550ième anniversaire de la Garde-suisse, signe d'une bonne longévité.
Et tout ça, simplement avec nos chouettes costumes et nos hallebardes, c'est de la dissuasion artisanale qui a fait ses preuves, certifiée sans Plutonium... Je dis pas qu'il n'existe pas un peu de radioactivité dans nos rangs, cause que les montagnards qui viennent de canton à géologie granitique, ils ont un peu absorbé du Radon.

Il va s'agir de passer à la pratique, quelques échauffements et des conseils, mais je laisse le temps aux retardataires de se pointer.

*arrive en nuisette*

-Je suis prête pour la dissuasion psychologique !!!

*Avance d'un pas sûr et fier vers Béat.*

GALA, T'AS PIQUE MA NUISETTE DE NUIT DE NOCE
Heu... elle te va bien, en fin de compte... mais va pas te rouler dans la boue avec Monsieur Plumplume, hein...

Ceci dit,tu parviens mieux à dissuader les gens un fouet à la main plutôt qu'avec un ouvre-boîte géant

Je passe la leçon... J'attend plutôt sa leçon de nage en cuirasse
CA, ça risque d'être amusant

Je suis pas contre la leçon.. mais pour y assister il me faudrait une lance. Et là, je n'ai plus rien!

Quelqu'un en a une en rab? Pas trop usagée SVP...

Béat est un peu sur le reculoir, face à son entourage exclusivement féminin, il s'attendait à autre chose quand il avait annoncé cette scéance de cours. Il était bien loin de sa caserne et des dortoirs saturés en testostérone helvétique, mais il lui fallait s'accomoder avec ceci.

Euh... mrrrrrm... Effectivement, euh.. la dissuasion psychologique c'est un bon début, tu connais ta leçon, cadette.
Je crois qu'il y a moyen de progression dans la voie que tu as choisi. Avec un bonnet D, laisse-faire le temps, en adoptant un air chagrin, hesite pas à avoir une larme au coin de l'oeil, un peu de fard rose-violet sur les paumettes pour accentuer l'effet tristesse-désapointement, et en te cambrant, y'a de quoi déstabiliser un fier guerrier japonais, les espèces de samouraïs, le temps d'y planter une lame à la jointure de l'armure.

Concernant les questions sur les autres leçons, j'ai entendu un truc sur la natation. Comptez pas sur moi, je m'approche pas de la flotte, c'est une horreur les atmosphères humides et salines, trop peur de la corrosion de mon matos de fonction. Et comme une buse, j'ai oublié mon nécessaire sur Terre, l'anti-rouille, le dégrip'oil, ma peaux de chamois et le polish.
Euh.. khazare Collision, je vous laisse libre choix pour les cours que vous désirez professé, mais si je viens pas, c'est parce que j'ai un mot du médecin, d'accord?

Ah oui, il m'a été fait part d'un manque criant de matériel pour certains élèves, croyez bien que je le regrette, tout comme les effectifs surchargés de ce cours, mais vous savez, c'est bien difficile ces derniers temps avec le budget de l'éducation, je ferez remonter à l'inspecteur d'académie, mais je ne promets rien... Houla, qu'est ce qu'il m'arrive, des réminences de mon enfance à Neufchâtel, excusez-moi, c'est l'atmosphère pandorienne qui me tourneboule.
Pour le cas de la khazare Gabrielle l'Ange, parente de l'illustre Michel, je vais de ce pas m'exécuter et récupérer un semblant de lance... ça peut faire l'office, ces pieux qu'a plantés un peu partout l'Ingénieur de Samarcande, suffit d'enlever la pancarte. Et avec l'huile de coude, ça sort de terre tout seul.... le garde suisse empoigne le piquet à la base, tire doucement puis commence à forcer, une veine devient saillante sur sa tempe..... mouais, mauvaise idée, chuis sûr que l'on va m'accusez de détériorer le mobilier urbain, je préfère m'abstenir.

Alors comment faire .. ... je crois qu'il nous faut attendre un mécène qui s'acquitte de ce prêt, en tout cas, pour patienter, commencez à faire des génuflexions, les bras tendus et horizontaux, on descend sur le genoux de devant, en maintant la jambe arrière tendue.
A la vue des jeunes femmes accomplissant ces séries d'étirements, et particulièrement Gala qui ne semble pas frileuse, Béat réalise que le cours risque de voir affluer pas mal de spectateur libidineux... lui-même se départit de sa rigueur professorale et martiale pour quelques oeillades.

Gabrielle, tout en entamant sa série de génuflexion, se demande tout à coup si c'était vraiment une bonne idée de participer au "cours" de Beat. Elle s'interrompt:

On pourrait pas faire une pause maintenant? Et puis, comment ça se fait que ton visage à la même couleur que tes plumes Beat?

Non, pas de pause, les échauffements et étirements, il faut que ce soit fait dans les règles de l'art, sinon on va droit au claquage pour le reste de l'entraînement.

Et mrrrrrrrrm... euh, j'aurais le teint rouge, sûr? Ouais, c'est juste que j'ai oublié de desserrer la bride de mon couvre-chef, problème de circulation sanguine, je retire mon casque et ça ira mieux.
Méfiant, Béat va poser cet ustensile en hauteur et visible aux yeux de tous, sur un des piquets. Manière de toujours pouvoir garder un oeil dessus, il a trop entendu d'histoires de "plume dans le cul", il se veut vigilant car il craint un dépouillement partiel de sa coiffe.

Voilà, ça va mieux, je peux souffler à mon aise, y faisait un peu chaud sur le coup. On reste dans la partie échauffement, si il y a des retardataires qu'ils n'aient pas loupé cette phase importante, je m'en voudrais qu'ils se fassent du mal en attaquant le principal du cours pratique les muscles froids.
Toujours de même, on descende sur les jambes, bien tendues, comme je fais.... bon, c'est pas parlant, mon costume est doublé et un peu bouffant, mais je vous jure que je suis en tension, que je fais l'effort avec vous z'autres.

Le Grand Khan observant la scene, s'adressa a Gabrielle, hmm tu devrais demandé a Saya, je crois qu'il reste quelques lance dans la remise... elles sont peut être pas toutes en état mais pour l'exercisse ca devrait suffire

Hmmf Beat tu me l'abime pas hein! Sinon gare à toi...

*S'éloigne discrètement du cours en entendant le mot eau et natation pour aller se baigner habiller dans la citerne et revient avec sa nuisette trempée.*

-BEAT ! Et là, c'est plus qu'un bon début pour la dissuasion psychologique.

*S'avance sûre d'elle vers lui, prête à le faire reculer de timidité malgré son armement des pieds à la tête*

-Pas une lance, pas une armure, et peu habillée mais prête à faire la guerre. C'est pas un art ça ? Gaby, pas besoin de lances...

Béat voit revenir sa cadette toujours avec sa tenue qui a l’origine n’a pas un véritable pouvoir couvrant, et à la suite des ablutions effectuées dans la citenre, la nuisettte se retouve totalement diaphane. Elle laisse dorénavant apercevoir assez facilement les courbes de la future femme, on devine les aéroles sur la poitrine en cours de croissance. Le garde suisse a l’impression que ces deux cercles le fixent tels deux yeux scrutant ses pensées.
La jeune Gala « tentatrice » s’approchant de sa position méthodiquement, le première-classe Heigel réalise pour des coups d’œil furtifs à gauche et à droite qu’il n’a pour l’heure pas de point de repli stratégique, biens utiles pour réfléchir sereinement à la situation.. Il est alors contraint de se maintenir en place, mais en adoptant la pose la plus martiale et altière qu’il connaisse. Au cours l’avancée de son élève à l’intimité partiellement dévoilée, Béat essaie les méthodes d’autopersuasion et de conditionnement prêchées par Coué, afin de garder une attitude neutre, il s’invective mentalement :

Futur caporal Heigel, faut pas se laisser distraire, tu as décidé de professer un cours sur la guerre et ses différents aspects, donc tu dois t’y tenir. OH, Guy-Francis il te faisait confiance, il t’as quand même montré ses petits trucs pour rester impassible face à des chefs d’état ou pendant la traversée d’une foule de miséreux en transe et chahutant. Et les autres anglicans, même en refusant de considérer le Pape, ils ont du bon de leur côté, ils s’étaient spécialisé dans le flegme, c’est le moment de les singer ces porteur de chapeaux-melon !
….Et ce coup-ci, on tient la pression, pas commettre l’erreur de l’année dernière, avec le gamin qui faisait des farces, t’allais bien t’en sortir au poste de garde, jusqu’au coup du chewing-gum. Mais t’as vu, ça t’as coûté un blâme d’y avoir mis une mandale à ce mioche, et d’avoir poursuivi avec les parents. Se retrouver à 16 blâmes d’un avertissement, tout ça pour n’avoir pas su gérer, c’est pas glop. Alors là, faut tenir, tenir, tenir….

Béat a trouvé un point à l’horizon pour y fixer le regard, il se concentre sur son port de tête au moment où Gala arrive à sa hauteur. L’helvétique culmine deux têtes au dessus de la jeune femme, il ne la voit pas dans son champ de vision, même s’il s’aventurait à ciller des yeux elle demeurerait dans son angle mort. Il décide de parler en direction de tous les élèves venus assister à la leçon, même si au début il a du mal au niveau de l’élocution.

Mrrrrrrrrrrrrrrm… ‘cusez-moi, des problèmes avec ma gorge, saleté de désert !
…Euh, oui, t’as bien assimilé le principe, mais je vais rappeler une petite chose. Trop de dissuasion tue la dissuasion. Bon, ça veut absolument rien dire, mais fallait que je l’place.
En agissant de la sorte, ça ne protège pas de tout, il y a certains groupements militaires dont le chef autorise la « razzia » pour ses hommes. Et ces derniers, en territoires ennemis, dès qu’ils tombent sur le moindre truc approchant d’un organisme pluricellulaire du genre féminin, ils en font du viol caractérisé. Je dis pas que la manœuvre ne mettrait pas hors de combat quelques péluts par rupture d’anévrisme, mais face au reste de la troupe c’est un peu trop téméraire.
Restant impassible et droit comme un i, Béat relance son cours par quelques directives.
… Serait le moment d’échauffer le haut du corps, le dos, commencez par des rond-de-bras, et poursuivez par les étirements, j’ai plus le nom, c’est les machins de toutouyoutou.

Profitant que Béat la surplombe et regarde à l'horizon, Gala lève le genou avec une dextérité et une rapidité coutumière lors de ses guerres. La cuisse remonte la nuisette, laissant ses formes se découvrir un peu plus et atteint de plein fouet l'entrejambe du garde suisse à découvert.

Pleine perfidie et sourire affichés, la petite peste triomphe.

-Voilà comment je lutte contre le viol caractérisé.

Collision regardait la scène amusée.. jusqu'au coup de cuisse contre le garde-suisse (et ça rime)

GALA, arrête tout de suite!
Qu'est-ce que tu as fait?!
Elle accourt vers elle
T'as pas honte? Ces coups-là, c'est vraiment pas bien... Ils se donnent avec le genoux, pas la cuisse

Recommence correctement cette fois, veux-tu?
Béat, tu veux bien te relever? Et cesse de souffler come ça. L'entrainement doit continuer, la puce doit apprendre à se défendre correctement

Collie se retourne à nouveau vers Gala, lui adresse un clin d'oeil et, sourire au coin, ajoute
A moins que tu ne veuilles que je te fasse une petite démonstration, pour ne pas que tut refasses la même erreur

Gabrielle se tourne vers Temudjin, sourire éclatant aux lèvres.

C'est a.do.ra.ble de te préoccuper de moi Tem'!

S'approche de Temudjin et lui passe les bras autour du cou et murmure:

A vrai dire je préfèrerais une toute autre occupation que cet entrainement....

Hausse le ton de sa voix pour être entendu des autres

J'irais voir Saya si on arrive à dépasser le stade de l'échauffement pour la séance... ce qui ne me semble pas sûr du tout...

Tourne la tête en direction de Béat et regarde stupéfaite le coup-bas de Gala. Elle fronce les sourcils au momment de la surrenchère de Collision

Eh oh! ça va pas vous deux! Si vous voulez jouer à ce petit jeu vous le faites sur des zombies!

Gala lève le doigt au ciel en signe de victoire.

-And the winner by KO is : Galaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!

Collision vient pour la soutenir et tenter d'achever le pauvre Béat à terre. Apparemment l'art de la guerre séduisait plutôt les femmes sur Pandora contrairement à la Terre. Gabrielle était avec eux mais semblait plus préoccupée à s'occuper à des triangulaires obscures qu'à autre chose. Elle ne constata la scène qu'après et cria.

Gala répliqua.

-On est là pour l'art de la guerre non ? Et moi j'ai pas de chéri actif...faut bien que je me défoule autrement.

*Tire la langue vers Gabrielle, boudeuse*

Bravo, Gala
Maintenant, pour parfaire ton éducation, Béat va t'enseigner comment on traite avec les violeurs potentiels qu'on capture
T'es d'accord, Béat?
...
Qui ne dit mot consent

Bon, Gala, je t'ai déjà expliqué pourquoi on m'a surnommé Collision, hein?
Sur Terre, j'utilisais un bon vieux... non, laisse ton couteau, on n'en a pas besoin... Sur Terre, je disais j'utilisais un bon vieux silex et du fil de fer barbelé...bien rouillé, ça manquait pas... Ici, on n'en trouve pas, dommage... Bah, on va improviser. Trouve-moi deux pierres biens plates
Quoi? Maisnooooon, on va pas l'abimer, notre Suisse, on l'aime bien, sans lui, on se retrouverai presque nous trois filles toutes seules

On va plutôt trouver quelqu'un qui ne se sert jamais de ses précieuses
Des idées, Gala? Moi, tout plein

Voyant Béat souffrir au sol et Collision s'acharner sur le pauvre garde suisse, la petite peste eut un soubresaut de conscience. Elle attrapa son aînée par le bras et lui fit un signe négatif de la tête.

-C'est un entraînement et Béat est notre professeur, pas un vrai violeur. Il faudrait pas qu'il garde de séquelles.

Puis cherchant au loin une idée.

-Y'a Bibi et son cigare...je crois que c'est mieux que Béat qui s'occupe bien de nous non ?

La jeune peste tente d'aider Béat à se relever.

La situation semblant s'améliorer, Gabrielle renonce à aider Beat à se relever

J'ai bien l'impression que vos conneries ont signé la fin de l'entrainement! Je vais me reposer sous ma tente. Tchao!

Gabrielle s'éloigne du "terrain d'entrainement", et ses pas suivent exactement le même chemin que celui emprunté par Temudjin quelques instants auparavant

HRP: petite précision, Collision n'a pas frappé Béat, juste menacé de le faire

Depuis le coup malheureux et sournois, sans prêter attention aux autres invectives des jeunes mineures, Béat se tenait à quatre pattes, la tête s’appuyant au sol au niveau du front avec une pression significative. Dans cette posture, on aurait dit un chapon multicolore apte à être enfourné, Gala avait réussi à décrédibiliser totalement le représentant militaire du Vatican sur Pandora par cette manoeuvre. Ce devait être dans l’ordre des choses, après son implication dans le massacre d’une communauté religieuse, la jeune fille poursuivait son plan d’annihilation des forces ecclésiastiques, malgré qu’elle ait pris des pincettes cette fois-ci, du fait d’un début d’entente avec le garde suisse durant leur route commune et leur installation à Samarcande.
Au bout d’un moment, Béat prit la parole, mais en ouvrant la bouche une flaque rougeâtre apparut au sol. Sous l’effet de la douleur se propageant dans son organisme, il s’était mordu un coin de la langue jusqu’au sang. Il voulait laisser paraître le minimum de son infortune, en énonçant ses mots de manière neutre, mais un peu de fureur le trahit.

…Le cours est terminé… Vous pouvez disposer … PARTEZ !!!

Tous les élèves avaient jugé préférable de s’éloigner, sauf la jeune Gala qui tenait à faire une nouvelle fois preuve d « indiscipline ». Elle voulait rester momentanément, car elle pensait que le première classe Heigel allait, sous le coup de la colère, se lancer dans des discours pas très engageants vis-à-vis des Cardinaux, comme il avait coutume de le faire. Or c’était dans ces moments là que leur vision se rejoignait quelque peu, et avec le temps elle avait appris à patienter pour écouter cette prose si déconcertante de l’helvétique.
Mais pour l’heure, devant l’hésitation de Béat à se relever, l’adolescente lui proposa de se saisir de sa main droite. A quatre pattes, il l’agrippa de la main gauche, et en commençant à se redresser il posa sa main droite au niveau de la clavicule de Gala, pour avoir un appui, il était encore légèrement accroupi lorsqu’il s’adressa à elle.

Merci… tu es bien aimable … et malgré tes facéties je ne peux que te souhaiter de … profiter de la vie … toute peste que tu es. Tu es encore jeune … pas la peine de t’en aller si tôt … retrouver le cycle de la Nature.

La jeune fille ne pouvait percevoir le moindre signe de menace, car même si le garde suisse la fixait d’un œil noir, il arborait un visage un poil comique à cette occasion. Quand il avait recraché du sang au sol, une partie était restée sur ses lèvres et de façon diffuse autour, donnant l’impression d’un coup de rouge à lèvre passé en toute vitesse sans ménagement. Et il avait de plus le front encore grélé de quelques cailloux, de la terre même sur les sourcils, et toujours sur le dos son uniforme aux couleurs chatoyantes.
Bref un aspect clown triste qui portait à confusion, ne laissant pas deviner les pensées qui circulait sous le crane de Béat. Celles-ci étant :

Bon, futur caporal Heigel, fais ton devoir, ne laisse pas ce crime de lèse-majesté impuni. Elle pèse quoi cette pisseuse, au bas mot moins de 50 kilos, et encore elle est toute mouillée dans ce calcul. T’as une bonne prise, profites’en, rappelle-toi des classes, le sergent insctructeur il nous a pas bassiné avec son judo et son karaté pour rien, ça s’arrêtait pas au maniement des armes d’hast ta formation de garde suisse. Pour l’heure, une petite clé-de-bras, manière qu’elle pleure à chaudes larmes et se repent. Quoique, en l’état, ça serait pas difficile de faire levier avec la main droite et de tirer avec la gauche, lui déboiter l’épaule de façon à lui apprendre à respecter ses ainés, ça serait une leçon de savoir-vivre à peu de frais. Un bon moyen de montrer la magnanimité des soldats pontificaux, sachant dispenser des cours de politesse sans but lucratif, c’est pas trop extrème si elle ne garde pas de séquelles.
…… Euh, je sais remettre une épaule en place, moi ? Pas vraiment, faut voir s’il y a une personne qui sait porter les premiers soins à proximité. …Dedieu, cette garce c’est bien la seule compétente pour ces choses-là ici ! Si j’abîme leur unique médecin de campagne, les guerriers de la Guilde y vont tous me tomber sur le coin de la figure, faut vraiment pas que je commette d’impair tant que je suis dans ce nid de Khazars.

Face au regard appuyé de Béat, Gala prit l’initiative de retirer sa main du début d’étreinte sous des prémices d’inquiétude. Elle recula de quelques pas, s’éloigna en prétextant qu’elle devait aller voir Bibi et son cigare, une histoire de taquinerie laissée en suspens.
Le garde suisse ne tilta pas à l’évocation du produit manufacturé faiseur-de-cancer, mais il mit un certain temps à identifier le nom, ça lui disait quelque chose.

Bibi…BIBI.. Elle serait sur ce caillou ! Mais ça lui fait quel âge à cette malheureuse ? Mouais, les gens de couleur ont eu une augmentation de l’espérance de vie sur ce siècle, je trouve quand même que ça ferait pas mal dans son cas. Dans la vieillesse, c’est pas recommandé l’agitation, donc cadet…gamine, si tu dois lui dire des choses, fais-le « tout doucement »…

Cependant, comme Gala s’était éloignée pour rejoindre Collision, il ne pouvait attendre de réponse.
Béat profita d’être seul pour s’épousseter les genoux et le front, il récupéra son casque qu’il coiffa dans la minute, et se dirigea vers le Sud. Il quittait en claudiquant et sur les nerfs cette place où on lui avait joué un si mauvais tour. Il se jurait de trouver un moyen de prendre sa revanche dans des délais raisonnables, en premier lieu sur Gala, et ensuite sur Collision. Le daltonisme n’excusant pas tout, en particulier ses remarques déplacées, pour cette dernière il suffirait de lancer une rumeur comme quoi elle et Melina seraient lesbiennes. Bon, c’était un peu tard pour cela, mais ça serait toujours ça de fait. Pour le cas de la petite peste, l’esprit de Béat était en ébullition, il avait cotoyé tellement de courtisans dans l’enceinte du Vatican, qu’il ne savait comment faire le tri parmi toutes les manigances envisageables.
Au fur à mesure qu’il parcourait la plaine, il parvint à un choix sur la rétorsion la plus adéquat, qui ne mettrait pas en péril son costume et ses couleurs. Il solliloquait si loin de Samarcande :

Putain, j’ai beau être esseulé dans ce merdier de Pandora, à des années lumières de ma compagnie, chuis quand même un corps franc à moi tout seul. Je dois bien être capable d’organiser une opération commando, je laisse passer du temps pour ques les mouches changent d’ânes… euh, que la cabane tombe sur le chien… euh, non plus, que le chat dorme comme ça je danserai …avec les souris, j’m’embrouille là ! Et une de ces nuits, de retour dans Samarcande, je ferai un coup-de-main sur la lolita.
Que les conneries que m’ont fait lire ces professeurs de littérature me servent à quelque chose, j’en ai bavé bien avant le secondaire à Neuchâtel, pas fait pour ça, mais la science de Molière, j’ai au moins retenu sa technique militaire. Je vais y faire un « coup du Scapin » à l’autre Gala une fois endormie, elle est toute petite et fine, aucun problème pour trouver un sac à sa taille dans les réserves du regroupement de péluts, et l’y foutre dedans. Même si elle crie, dans le marabout il n’y a que Ezechiel et Mickael, qui ne bougeront pas à cause du Heimweh, et Chaya, une sucrette de la White Star pour son café et elle ne donnera pas l’alerte. Trop malin la corruption! La gamine dans son contenant, je pourrais aller la rosser à l’écart, faut juste que je travaille la voix et l’accent des steppes pour la mise en scène.
Hmmf, jeune Gala, tu es bien agitée… tu nous a causé du souci à Vrillsland … je te fais du mal hmmmmf mais c’est pour ton bien… pas de poste d’Ingénieure pour toi, bien trop turbulente… c’est la Guilde y z’ont dit… hmmf tu as abîmé Béat et j’avais dit non… Eh, les Khazars, venez me donner un hmmf coup de main, pour molester l’impertinente Gala… Pourquoi ? Eh beh parce que moi… Témudjin, pas moi, l’a dit hmmmmmf !… C’est bien, donnez’y des chiquenaudes… Ouais, un shampooing ça va lui faire des douleurs hmmmf, je crois la tête et les cheveux c’est là… Vite, direction le poste de garde de Samarcnade, ON S’ARRACHEMMMF !!!
Houlala, j’en deviens machiavélique c’est pas possible, les crevards de cardinaux y z’ont déteint sur moi, mais c’est cool, si il faut il y aura un incident diplomatique et personne me soupçonnera, chuis bien trop serviable et affable.
En attendant, j’ai toujours les nerfs, les plans sur la comète ça m’a pas tant apaiser que ça, je veux voir du sang couler, les autres pintades elles vont profiter de mon humeur. En plus même leur corne ça sauve pas leur ridicule, mauve, quelle horreur ! Si j’en crois le code des couleurs, on n’est pas loin du violet, si ce n’est du pourpre des évêques. Ceux-là, ambitieux comme des Cardinaux sauf qu’y z’ont loupé le coche, en tout cas ce colori il plaide pas en la faveur de ces volailles, je vais les saigner… petit petit petit…

Ryo qui s'était emparé d'une des bouteilles de Moribald regardait de loin la scéne entre le garde Suisse et les jeunes femmes qui sétaient déplacer a son "cour". Depuis son arrivé sur Pandora il n'avait pas bu une seule goutte d'alcool, la mixture de Mori l'avait quelque peu retourné si l'on peut dire.

Ryo avait l'alcool mauvais et c'est en parit pour cela qu'il s'était retenu de goutter au brevage de Mori. Sa lance a la main il observait comment le cour sur l'art de la guerre partait dans tous les sens.

*marmonant dans sa barbe*

- pff mais qu'est qu'ils branlent ces cons ?... c'est pathetique... et regarde moi ces nunuches... va y poulette remue ton ptit cul... c'est pas comme ça que tu va éviter de te faire embrocher...

Fier de de sa capacité a faire tant d'esprit il se mis a rire bruyament tout seul dans son coin

AHAHAHAH ! *se calme et se remet a dénigrer dans son coin*

putain elles m'énervent... va y rigole...rigole... et l'autre emplumé la... ouch ! AH AH AH ! il a du la sentir passer celle la... quel abruti ce faire avoir par une gamine... mais va y ducon ! relève toi et colle lui une mendalle... putain ce qu'ils sont mou... j'ai envie d'leur rentrer dans l'tas... ouaiii...j'colle le casque du neuneu dans son derche et je tarte les pimbéches... AH AH... et apres j'aligne leur p'tits cul et on passe a la 2e leçon... AHAHAH ! Gloire au vainqueur bordel ! il y a un temps pour se battre et un pour se soumettre...

Son regard étais noir, une lueur de lucidité le traversa alors qu'il était completement alcoolisé, soulevant la bouteille jusqu'a ses yeux il l'a jeta négligeament laissant le liquide s'échapper par terre.

Putain de saloperie... j'aurai jamais du y toucher... tu changera jamais espece de crevard...

Sur ces mots il s'éloigna de la place ou le cour était improvisé pour retrouner a sa tente. une fois sur place il commenca a faire son balluchon puis s'arreta. Laissant ses affaires en plan il se dirrigea, titubant, vers la sortie de Samarcande...