Carnet de route des colons de Rabenstein

Même si parmi les personnes qui allaient constituer la caravane Rabenstein-Samarcande, il semblait y avoir nomades avec une bonne connaissance de Pandora et du maniement des armes blanches, Béat avait pris l'initiative de s'octroyer le titre d'éclaireur de cette migration en formant une unité de reconnaissance. Le Garde-Suisse estimait être le plus-à-même d'accomplir ce type de mission, ce n'était pas un vulgaire civil qui avait trouvé la vocation de prendre les armes une fois débarqué sur Pandora comme la plupart des malheureux Terriens, lui avait un passé militaire.
Bien sûr, Béat ne réalisait pas que sa fonction dans les armées pontificales, à l'exemple de ses collègues helvétiques, ne constituait qu'en de l'apparat, il était convaincu qu'il servait de bouclier à son micro-pays d'adoption. Il était assez monomaniaque pour ne jamais s'éloigner de son objectif premier, à savoir passer caporal. Quitte à rudoyer tous les touristes en visite au Vatican, avec son excès de zèle qui le mena à des altercations avec quelques uns des Cardinaux, l'origine de sa "mutation" sur Pandora.

Pour la moment, Béat avait sauté sur l'occasion de démontrer sa science de la survie en milieu hostile, lui qui considérait être vraiment expérimenté de par ses "excursions" antérieures en Suisse-Alémanique ou en Italie. Dans son esprit, la partie germanophone de son pays natal était peuplée de barbares-qui-mangent-des-bébés, contrée dangeureuse mais il lui fallait s'y infiltrer afin de s'adonner à des stages de spéléologies. Et l'Italie n'était à ses yeux qu'un état Tiers-mondiste, chaque débarquement à l'aéroport Fiumicino une occasion de montrer sa bravoure en ralliant indemne le Vatican, tant que celui-ci ne songe pas à se doter d'un aérodrome.
Par contre, sa mission d'éclaireur n'était pas vraiment une source de réjouissance pour le Garde-Suisse, il était obligé de broder un peu lors de ses communiqués vers la caravane Rabenstein-Samarcande,. Il n'y avait pas beaucoup d'action à son goût dans le secteur, lui qui voulait démontrer sa maîtrise du maniement de sa hallebarde, celle-ci étant "aguerrie" à générer des bosses et des bleus sur les épaules de soeurs-bénédictines, de dominicains, de touristes philippins, roumains, polonais...

'DEDIEU, c'est la mort ici! Pourquoi j'ai signé comme éclaireur, je vais me faire passablement chier à l'écart du contigent de Khazar. Y'a vraiment rien de passionnant dans le secteur, rien à faire. A moins de faire un peu de ménage, mouais, c'est clair que cette plaine n'est pas correctement entretenue, j'vais commencer par ramasser les papiers gras ignifugés qui tombent du Spatioport, y'a vraiment un manque flagrant de personnel d'entretien dans l'entreprise White Star.

Béat était parti le jour précédant, ALice et sa compagne l'avait suivi... après les derniers préparatifs Temudjin discuta une dernier fois avec Gnord à qui il confié les clés de la cité devenue bien calme.... Gnorl les rejoindrait peut être assurant l'arrière garde... mais on verait ca plus tard, pour le momnet son groupe devait se mettre en rotue.

HolllllAaaaa!
Tout le monde est près?

Jules tu fais quoi la ? comment ca tu as produit et tu va me dire que tu est fatigué, que tu peut pas faire une longue marche ? non? si ! Hmmmmf décidement jules tu es un vrai poeme.... Bha les autre nous attendrons, peut être.

Bon aller on part, tout le monde se bouge!

Après un dernier regard vers les somets avoisinants la petite troupe pris le chemin des plaines, il passaèrent par l'ancienne cité des révoltés de Rabenstein, puis prirent au Nord Ouest.... Obligés de se reposer pour permettre a jules de se reposer, ils établirent un 1er campement à 3 lieues des montagnes. Au loin on apercevait le feux de camps de Beat et Alice ... demain ils les rejoindraient...

Ce matin là, Gabrielle avait jeté son sac à dos sur l'épaule, et se réjouissait de pouvoir enfin rejoindre les colons de Rabenstein et retrouver Temudjin.
Elle parcourut les trois premières lieues à vives allure, mais en entamant la quatrième, elle fut prise d'un point de côté. Elle dut faire une longue pause pour récupérer, puis reprit sa route pour franchir encore trois lieues à marche forcée. Elle prit son Pod et contacta Témudjin:

Tem', c'est moi... Gabrielle. Comme tu peux le voir je suis à une lieue de toi, je ne peux plus mettre un pied devant l'autre. Ce n'est pas cette lune-ci que nous allons nous retrouver. J'espère récupérer toutes mes forces la prochaine lune....
*soupire*
Je.... non rien....

Béat tenait coûte que coûte sa position, sous les assauts répétés de ...du vent, celui-ci charriant pas mal de poussières en provenance des contrées arides du Sud. Ce qui faisait que le garde-suisse se coltinait une toux-sèche, chose particulièrement incommodante car il ne disposait plus de ses très utiles bonbons-suisses-aux-plantes pour apaiser ses maux.

Les évènements de ces derniers jours risquaient de définitivement plomber le moral du militaire-tout-de-cyan-vermillon-jaune-vétû, de par leur accumulation. Les touristes que Béat croisait sur le sol de Pandora ne faisaient pas grand cas de lui, ils oubliaient de le saluer et de prendre un cliché quand il maintenait la pose, et pas un pour lâcher un pourboire. Décidément, hors des murs du Vatican le monde était gangrené par l'avarice, l'impolitesse, et le non-respect des règles élémentaires d'hygiène.
A cette série de vexations, s'ajoutait le drame de l'autre jour. Béat se demandait si un dignitaire réligieux ne pourrait pas faire quelque chose afin d'apporter le salut à l'être qui venait de le quitter. Ca diminuerait son sentiment d'abandon, en sachant que cette disparition n'était qu'un départ vers des cieux plus cléments, loin de Pandora et de son atmosphère qui faisait gripper le moindre rouage. Il pensa assez vite à Témudjin, vu que celui-ci se prévalait d'une fututre fonction de Khan, dans l'esprit de l'helvétique un truc assimilé écclésiastique.

Eh oh, la caravane, juste un appel pod pour la forme....Témudjin, ton histoire de Khan, ça veut bien dire que tu pourras porter les saints-sacréments et les machins d'onction, ou bien?
Je repense aux lubies des curés que je voyais passer sur la Place St Pierre, ils avaient le panel pour tout ce qui touchait au repos des disparus. Et dans cet optique, j'aurais besoin d'une aide de ta part, une fois à Samarcande et tout le foin-foin de ta nomination d'effectuer. C'est au sujet de la triste nouvelle j'avais eu l'autre jour, au réveil, enfin le truc que j'avais raconté dans mon rapport et qui m'avait tout déboussolé. On verra ça ultérieurement.

...Sinon, en passant, c'est pour dire qu'il y a une personne à une certaine distance de votre campement, c'est visible sur le pod, mais qu'il faut pas vous affoler. Pas la peine de ramasser des bâtons et d'y foutre des coups dans les tibias, c'est normalement une Khazare, me rappelle que l'autre coup elle nous avait passé un bonjour à destination des péluts de Rabenstein.

Béat nous pouront effectivment prendre le temps de penser aux morts et au receuillement à notre arrivé, pour le moment il nous faut continuer.. Une pensé d'encouragement tout de mème a Don qu vien de perdre sa bien aimée même si on douté du dénouement.

Sinon c'est bie Gabrielle qui nous rejoint avec des vivres si besoin. On va continuer la route ensemble, ce soir on sera à 2,5 lunes (sans doute 2 pour Beat et Alice) de marche forcées de Samarcande, courage !